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Analyser le savoir-faire des artisans du passé

Beaucoup d’indices importants sur la technique de fabrication des objets patrimoniaux peuvent être déduits d’une simple identification des matériaux utilisés pour réaliser l’œuvre. Mais les détails sur la façon dont les éléments sont répartis en surface ou profondeur permettent d’aller plus loin et constituent souvent un critère décisif.

Analyse d’une statuette de la Renaissance
Cette statuette en terre cuite glaçurée provient de l’atelier des Della Robia, une dynastie d’artistes de la Renaissance. On voit la statuette en cours d’analyse exposée au faisceau de particules extrait de l’accélérateur AGLAE. Il s’agit, en identifiant les matériaux employés en surface, d’attribuer la statuette à l’un des membres de la dynastie.
© LRMF

La méthode PIXE a été employée, par exemple, pour déterminer la technique de soudure dans l’orfèvrerie antique et médiévale. Une seconde méthode (la diffusion élastique des protons et plus récemment de noyaux d’hélium) a été appliquée à l’étude d’objets dorés afin de déterminer la composition de l’alliage d’or et l’épaisseur de la dorure.

Par exemple, l’étude de l’or utilisé pour les différentes parties des couronnes et des croix du trésor de Guarrazar près de Tolède en Espagne a livré des indications sur la technique d’orfèvrerie à l’époque des rois wisigoths au VIII ème siècle.

On a réussi à distinguer les parties originales des parties modernes qui furent introduites lors de la restauration du trésor peu après sa découverte (XI ème siècle). Dans leur présentation actuelle, des croix et des couronnes ne sont pas correctement appariées.

L’or employé dans ces bijoux s’est avéré d’un titre plus élevé que celui de la monnaie qu’employait les rois Wisigoths de l’époque. Ceux-ci n’ont pas utilisé les pièces d’or de leur trésor pour l’orfèvrerie royale.


Voir aussi :

La méthode PIXE