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Classer pour adapter la gestion au type de déchet radioactif

Un classement est nécessaire pour adapter la gestion des déchets radioactifs à leur nature, à leur volume et aux risques qu’ils présentent. On l’oublie parfois : les déchets des réacteurs nucléaires ne sont pas les seuls qu’il faut gérer. En France, cinq grandes catégories de déchets ont été définies.

Ces cinq catégories sont les déchets de très faible activité ou TFA, les déchets de faible et moyenne activité à vie courte (FMAVC), de moyenne activité à vie longue (MAVL), de haut activité (HA) et enfin les déchets de faible activité à vie longue (FAVL).

Classification française des déchets radioactifs
La classification française des déchets radioactifs est basée sur les critères de l’activité radioactive et de la durée de vie caractérisée par la période radioactive T des principaux radioéléments. A partir de ces deux critères, l’Agence Nationale des Déchets Radioactifs définit 5 classes de déchets à gérer.
© ANDRA

Les déchets TFA de très faible activité présentent le moins de risque. Leur volume augmentera quand les centrales nucléaires actuellement en activité devront être démantelées.

Les déchets FMAVC représentent à eux seuls 63 % du volume des déchets mais seulement 0,02 % de l’activité totale. Ils contiennent des produits radioactifs qui ne proviennent pas du combustible irradié. Leurs origines sont variées : objets contaminés (gants, résines, filtres) venant des usines nucléaires, mais aussi de laboratoires, de la médecine, de l’industrie agroalimentaire ou métallurgique.

Les déchets MAVL constituent en France 3 % du volume et 4 % de l’activité du total répertorié. Ils comprennent des radioéléments de moyenne activité à vie longue. Ils proviennent principalement de résidus du retraitement et des gaines contenant le combustible activées par les neutrons lors de leur séjour en réacteur.

Les déchets HA sont des déchets de très forte activité. Issus du retraitement des combustibles nucléaires sortis des réacteurs, ils concentrent 96 % de l’activité radioactive de l’ensemble des déchets radioactifs produits en France, mais leur volume ne représente que 0,2 % du total. Le combustible usé qui n’est pas retraité, mais qui doit l’être un jour, n’est pas considéré comme un déchet. Le degré de radioactivité de ces combustibles usés est comparable à celui des déchets vitrifiés.

Les 5 classes de gestion des déchets radioactifs
Pour la gestion des déchets radioactifs l’ANDRA définit 5 catégories de déchets : les déchets vitrifiés de haute activité conditionnés dans des conteneurs en acier ; les déchets de moyenne activité (constitué par exemple par des coques et embouts des gaines de combustible) ; les déchets de faible activité à vie courte ;  les déchets de très faible activité provenant d’objets contaminés par le contact avec des produits radioactifs ; enfin les déchets de faible activité à vie longue.
© IN2P3/ANDRA/AREVA

Aux États-Unis, en Suède et dans d’autres pays, ces combustibles irradiés sont au contraire considérés comme des déchets. Si cette position est maintenue, le volume de déchets de forte activité à stocker sera plus important le moment venu.