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Stockage de déchets de faible et moyenne activité à vie courte

Les déchets de « faible et moyenne activité à vie courte » ou FMAVC font partie avec les ceux de très faible activité des deux catégories de déchets radioactifs qui bénéficient d’une solution de stockage opérationnelle dans des installations de surface. Ces deux catégories sont les moins radioactives mais leurs tonnages sont de loin les plus importants. Elles présentent le moins de risques pour l’environnement parce que la durée de vie des atomes radioactifs est relativement courte et que ces atomes ne sont pas très abondants dans les colis.

Phase d’empilements de déchets
Des fûts de déchets sont empilés au Centre de Stockage de l’Aube dans des alvéoles de béton. Quand une couche est pleine, les vides entre les colis sont remplis avec du mortier dans les alvéoles contenant des fûts métalliques et du gravier pour les alvéoles contenant des fûts cimentés.
© ANDRA (Source Andra/Michel Dutzer)

Un stockage opérationnel : Les déchets FMA-VC ont été les premiers en France à bénéficier d’un stockage. De 1969 à 1994, ils ont été stockés dans le centre de stockage de la Manche, situé dans le Cotentin à Digulleville, tout près de l’usine de la Hague. Le centre est plein. Depuis sa fermeture, il est entré dans la phase de surveillance et de contrôle prévue par la réglementation.

A la fermeture en 1994 du site, le relais a été pris par un nouveau centre de stockage dans le département de l’Aube : le Centre de Stockage de Faible et Moyenne Activité de Soulaines, encore appelé Centre de l’Aube ou CSA. Il bénéficie d’un milieu argileux, le plus propice pour le stockage.

La capacité du centre de l’Aube est de 1 million de mètres cubes. On estime qu’il faudra environ cinquante ans pour le remplir.

Scellement d’une alvéole
Des colis de moyenne et de faible activité à vie courte sont stockés au Centre de stockage FMA de l’Aube. Ici, des caissons métalliques en provenance de petits producteurs sont empilés, par couches successives, dans les alvéoles de stockage en béton. Pour chaque couche, les interstices entre fûts sont remplis avec un coulis de ciment. Lorsque l’alvéole est pleine, l’ensemble est scellé avec du ciment. Le stockage est devenu définitif.
© ANDRA

La production annuelle de déchets FMAVC (emballages compris) est d’environ 15 000 m3/an, un volume qui décroît régulièrement grâce aux efforts des “producteurs”. Les déchets proviennent principalement de l’industrie et de la recherche nucléaire : 56 % en provenance des centrales, 17 % de la recherche faite au Commissariat à l’Énergie atomique, 25 % des usines de fabrication et de retraitement du combustible (ces derniers étant dus démantèlement des installations de Marcoule). Seulement 2 % ont pour origine des petits producteurs.

De façon à réduire les doses d’exposition des opérateurs, il a été décidé de recourir à des systèmes de manutention télécommandés. Ceci a conduit à standardiser les types de conteneurs de déchets et à limiter à 12 les types de colis: 4 types de bidons métalliques, 2 de coffres métalliques, 4 de fûts de fibrociment et 2 de coffres en béton. Le volume de ces colis standards va d’une centaine de litres à une dizaine de mètres cubes. Une partie des déchets est au préalable incinérée (cas des vêtements contaminés) ou fondue (pièces métalliques) dans une installation conçue à cet effet près de Marcoule.

Vidéo de l’ANDRA sur le centre de stockage de l’Aube

 

L’ANDRA empile les colis dans des cellules ou alvéoles en béton armé qui, après remplissage et comblement des vides par du gravier ou du mortier, sont fermées par une dalle de béton et enduites d’un polymère imperméabilisant. Ultérieurement, une couverture étanche sera déposée et le site recouvert de quelques mètres de terre.

Autre vidéo de l’ANDRA sur le centre de stockage de l’Aube : voir.