Autres thérapies nucléaires avancées …
Les hadrons sont des particules élémentaires dont les plus connues sont les protons, les neutrons. Les assemblages de protons et neutrons que sont les noyaux d’atomes sont par extension également des hadrons. Les hadronthérapies consistent à traiter des tumeurs cancereuses en les bombardant par des protons ou des hadrons plus lourds comme des ions de carbone. Ces thérapies ont recours à des accélérateurs à même de leur communiquer une énergie suffisante pour atteindre la tumeur.
Cette thérapie par particules a été pour la première fois utilisée au Japon en 1994. Depuis 30000 patients ont été traités par cette méthode à l’échelle mondiale. Ainsi l’Autriche dispose depuis 2019 d’une installation appelée MedAustron associée à un accélérateur produisant des faisceaux de protons et d’ions carbone dont le pouvoir de pénétration qui est réglable va jusqu’à 37 cm dans un milieu dense comme l’eau.

Exemple d’une protonthérapie oculaire
Le schéma de gauche montre que les protons ne déposent pas leur l’énergie au delà d’une certaine profondeur. Il faut régler cette énergie et la direction pour qu’ils irradient au maximum la zone à traiter. En variant les énergies et les angles d’attaque on arrive à épouser la forme de la tumeur.
© Centre de protonthérapie d’Orsay
Quand les protons et les ions carbone traversent de la matière vivante, ils déposent en fin de parcours une forte dose dans un volume réduit et bien délimité, réduisant ainsi les dommages aux tissus sains entourant une tumeur et réduisant aussi le risque d’effets secondaires. Les thérapies à bases d’ions carbone offrent de nouvelles possibilités pour cibler des tumeurs autrement difficiles ou impossibles à traiter. Les ions carbone sont biologiquement plus efficaces que les protons et permettent d’appliquer des doses biologiques plus élevées à la tumeur.
Les hadrons comme les ions carbone ont des effets biologiques plus importants dans les cellules vivantes que les protons. Le dépôt linéaire d’énergie est plus élevé, particules de haut LET, avec une concentration des dommages dans l’ADN des cellules.
PAGE A COMPLETER
Les autres articles sur le sujet « Radiothérapie Avancée »
Curiethérapies
La plus ancienne thérapie nucléaire aujourd’hui modernisée La Curiethérapie est la plus anc[...]
Curiethérapie de la prostate
Une destruction efficace de cellules cancéreuses On observe depuis les années 2000, en particulie[...]
Radiothérapies métaboliques
Des radioisotopes en interne à but thérapeutique Les applications des radioisotopes en médecine n[...]
Protonthérapies
La protonthérapie : une radiothérapie aboutie et de précision La protonthérapie consiste à traite[...]