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Les risques d’exposition à la radioactivité lors d’examens de médecine nucléaire sont faibles en regard des bénéfices retirés de ces examens, mais il convient de prendre le maximum de précautions et d’en limiter la fréquence. Bien qu’ils ne relèvent pas de la médecine nucléaire, il faut étendre ces précautions au scanner et aux examens radiographiques qui sont très pratiqués, car ils exposent aux rayonnements.

En matière de radioprotection, le recours aux rayonnements repose sur les principes de la justification et d’optimisation. En médecine nucléaire, la « justification » consiste à n’irradier que si vraiment une information utile est escomptée pour les soins du malade, et « l’optimisation » à irradier le mieux possible, en limitant autant que possible la dose. En radiographie, il faut aussi limiter le champ de l’exposition, en protégeant les parties de l’organisme non concernées par l’examen.

Le médical, principale exposition non naturelle
Ce diagramme montre la contribution des diverses sources naturelles et artificielles d’irradiation (il s’agit de moyennes dans les pays développés).  On voit que la part du médical, principalement les examens radiographiques, l’emporte de très loin sur les expositions diverses dont celles des centrales nucléaires. C’est dans le domaine des soins médicaux que l’on peut espérer gagner le plus.
© IN2P3 (Source UNSCEAR).

Les médecins soulignent à juste titre le déséquilibre entre les crédits consacrés en radioprotection à réduire encore la dose du nucléaire, et les sommes beaucoup plus faibles consacrées à la réduction des expositions en médecine. Pourtant c’est dans le domaine médical que se trouve pour notre génération le principal « gisement » de réduction des doses.

Des mesures simples permettraient d’aboutir à cette optimisation sans nuire à la qualité des soins. Il suffit de privilégier, par exemple, une image utile plutôt qu’une belle image, de ne pas multiplier les radios pour un nouveau-né, ou encore de protéger par un écran lors d’un examen aux rayons X les parties sensibles qui ne sont pas examinées.