De l’exposition aux rayonnements aux doses biologiques
La radioactivité est invisible et ne fait pas de bruit ; elle passe inaperçue. Pour mieux se protéger, il faut la détecter, estimer les doses auxquelles les personnes ont été exposées et évaluer le risque encouru.
Les spécialistes considèrent trois types de doses de radioactivité :
– L’activité radioactive ou le nombre de désintégrations par seconde
– La dose absorbée, quantité d’énergie déposée par les rayons.
– Des doses biologiques tenant compte des effets des rayonnements ionisants dans la matière vivante : dose équivalente et dose efficace.
L’activité radioactive mesure le taux de désintégrations d’une source radioactive, c’est-à-dire le nombre de rayons émis par seconde. Elle s’exprime en becquerels (Bq). Cette unité qui revient à compter des atomes est extrêmement petite. On emploie généralement des multiples, kilo (kBq), méga (MBq pour un million), gigabecquerels (GBq pour un milliard). L’activité caractérise l’intensité de la source. L’activité peut être considérée comme une dose dans le cas d’une ingestion ou d’une inhalation d’éléments radioactifs. Mais le taux de désintégration d’une source ingérée ne prend pas en compte l’énergie et la nocivité des rayonnements émis.
Dans le cas d’une exposition externe, le dépôt d’énergie dans un tissu vivant dépend de sa position par rapport à la source de rayonnements et des milieux que ces rayonnements ont traversé avant d’atteindre le tissu.
L’unité est le gray (Gy) ou le milligray (mGy). C’est la dose à considérer pour de la matière inerte et en médecine. Les médecins l’utilisent quand il s’agit de détruire des cellules cancéreuses par de fortes irradiations.
Les doses biologiques s’expriment en sieverts (Sv) ou millisieverts (mSv). Il convient de distinguer l’objet de l’exposition, le corps dans son ensemble ou un organe sensible. Il faut distinguer également la dose reçue de la façon dont elle est délivrée dans le temps (le débit de dose). L’emploi d’une unité commune pour des doses de nature différente est parfois source de confusions.
En radiothérapie, on délivre des doses importantes sur une courte durée, parce qu’elles sont plus nocives pour les cellules à détruire que des doses étalées. On définit alors des doses équivalentes propres à un organe donné. En radioprotection, on s’intéresse à la personne dans son ensemble, en considérant des doses efficaces ramenées au corps entier : expositions annuelles à la radioactivité, expositions dues aux activités professionnelles et aux examens médicaux. Il y a enfin les expositions accidentelles, comme la dose annuelle résultant de l’accident de Tchernobyl qui s’élève en France à 0,019 mSv en moyenne par habitant.
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