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Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN)

Recherche et évaluation des risques nucléaires et radiologiques
Ces deux cartes sont un exemple de l’expertise de L’IRSN dans les domaines de l’évaluation des risques nucléaires et radiologiques. La carte de gauche représente les moyennes départementales des activités du radon dans les habitations de 1982 à 2000. La seconde est une reconstitution publiée en 2003 des retombées de Tchernobyl en France. Cette reconstitution, qui relève de la recherche, est basée les précipitations des pluies du début mai 1986
© IRSN

A côté de l’Autorité de sûreté nucléaire ou ASN, l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) a pour mission de contribuer à la maîtrise des risques nucléaires et d’assurer la protection de l’homme et de l’environnement contre les rayonnements ionisants. Cet institut regroupe depuis 2000, l’ancien Institut de Protection et de Sûreté Nucléaire (IPSN) créé en 1976 et l’Office de protection contre les rayonnements ionisants (OPRI).

Une mission de cet institut est d’évaluer les risques posés par les centrales nucléaires, les laboratoires, les usines. La sûreté des centrales nucléaires est analysée en situation normale et en cas d’accident. L’IRSN conduit des recherches en sûreté, sécurité, radioprotection et écologie. Par exemple, il a effectué des mesures de radioactivité sur le territoire français après l’accident de Tchernobyl et continue d’en suivre l’évolution.

Dans le cas des effluents rejetés par l’usine de la Hague, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’IRSN sont associés,l’ASN fixant le programme et le protocole des mesures et contrôles réalisées par l’IRSN

Dans le nucléaire, l’expertise et le champ de compétences de l’IRSN couvrent la sûreté des installations nucléaires, y compris celles intéressant la défense ; la sûreté des transports de matières radioactives et fissiles ; la protection et le contrôle des matières nucléaires et des produits susceptibles de concourir à la fabrication d’armes ; la protection des installations et des transports contre les actions de malveillance (vol ou détournement de matières nucléaires), ou encore sabotage.

En dehors du nucléaire, il assure les mêmes missions pour les risques découlant de l’emploi des rayonnements ionisants dans l’industrie, la médecine et la recherche. Pour la radioactivité naturelle, il évalue les risques posés par des émanations de radon notamment dans les habitations.

Les activités de recherche, réalisées le plus souvent dans le cadre de programmes internationaux, permettent à l’IRSN d’offrir son expertise. Par exemple ; en tant que spécialiste des risques en matière de radioactivité, il a participé au projet de nouveau sarcophage pour le réacteur accidenté de Tchernobyl.

Contrôle d’aliments près d’une installation nucléaire
Ces fruits et légumes ramassés dans les fermes proche du centre nucléaire du CEA de Cadarache sont apportés dans un laboratoire de surveillance de l’environnement pour analyse de leur activité. Le contrôle de la radioactivité des aliments fait partie des missions des organismes de radioprotection. C’est en se basant sur les mesures faites à l’époque de radioactivité des aliments, que l’IRSN a établi la première carte, département par département, des retombées de Tchernobyl en France.
© T.Foulon /CEA-CADARACHET.Foulon

En dehors des établissements publics, diverses organisations et associations effectuent des contrôles de radioactivité. La plus connue est la CRIIRAD ou Commission de recherche et d’information indépendante. Créée en 1986 à l’époque de l’accident de Tchernobyl, la CRIIRAD s’est dotée d’un laboratoire capable d’effectuer des mesures de radioactivité dans l’environnement. Cette association reflète les points de vue des mouvements antinucléaires. Les milieux scientifiques lui reconnaissent un rôle de contre-pouvoir utile malgré des interprétations souvent partisanes.