Entreposages divers
Adapter l’entreposage à la nature et l’origine des déchets
L’entreposage ne se limite pas aux combustibles usés et déchets vitrifiés des réacteurs REP producteurs d’électricité qui sont la principale source des matières radioactives à entreposer en priorité étant donnée leur très forte activité. Il existe d’autres origines et d’autres matières. L’entreposage est donc pratiqué pour des raisons diverses pour de nombreux types de déchets dans l’attente qu’une décision soit prise quant à leur devenir ou simplement qu’ils soient traités et conditionnés.
En partant des matières de haute activité, il y a d’abord les combustibles usés des réacteurs de première génération maintenant arrêtés, ceux de la Défense Nationale et de la Recherche ou encore de réacteurs prototypes comme Superphenix. Toutes ces matières ont suivi un parcours différent de celles, majoritaires, générées par les réacteurs REP actuels
C’est ainsi que les combustibles usés produits par les réacteurs graphite-gaz de la première génération ont été les premiers a être traités et ont donné lieu à des déchets vitrifiés entreposés à Marcoule. Il faut gérer tous les déchets issus de cette ancienne filière.
Les combustibles irradiés produits par les réacteurs qui propulsent les porte-avions et sous-marins nucléaires ainsi que ceux de l’ancienne centrale à eau lourde de Brennilis n’ont pas été retraités. Ils sont entreposés à sec dans une casemate sur le site de Cadarache. Mise en exploitation en Juin 1990, CASCAD a été prévue pour fonctionner pendant 50 ans, ce qui en fait donc une installation d’entreposage à moyen terme.
Les 115 tonnes de combustibles irradiés de Superphenix, dont 75 tonnes pour la part française, ont été mis à refroidir en piscine dans un atelier sur le site de Creys Malville qu’EDF est autorisé à exploiter pour 30 ans. Leur devenir est examiné en liaison avec celui des assemblages MOX irradiés entreposés sous eau à la Hague .
Le devenir à long terme de ces matières de haute activité – retraitement, transmutation, stockage géologique – fait aussi l’objet des recherches organisées dans le cadre des lois de 1991 et 2006.
Viennent ensuite dans l’échelle de la radioactivité, les déchets de moyenne activité (MAVL) qui.sont destinés d’après ces mêmes lois à un stockage géologique. Le conditionnement de ces déchets a lui aussi suivi les progrès des techniques de retraitement. Les entreposages sont donc divers.
La technique qui consiste à tronçonner les gaines et embouts de combustibles usés pour les compacter est récente. La partie des embouts et coques qui n’ont pas été cisaillés et conditionnés reste encore entreposée sous eau à la Hague alors que les déchets conditionnés (CSD-C) sont eux entreposés dans un Entrepôt de Colis Compactés (ECC), Avant 1995, ces tronçons étaient conditionnés dans des fûts remplis de ciments empilés. Font aussi partie des MA-VL et nécessitent d‘autres entreposages à Marcoule et à la Hague, les déchets issus des stations de traitement des effluents liquides sont à l’origine d’autres déchets MAVL.
Enfin, les déchets de faible activité à vie longue (FAVL) pour lesquels une destination finale est a l’étude font également l’objet d’entreposages divers. C’est ainsi que le cas des déchets graphites hérités des réacteurs Uranium Naturel Graphite Gaz (UNGG), arrêtés depuis plusieurs années et en cours de démantèlement. La plupart de ces chemises graphites sont entreposées aussi à La Hague.
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