Histoire Propulsion Nucléaire
Des réacteurs embarqués pères des centrales nucléaires
En 1946 et dans le cadre du projet Manhattan, un projet avait débuté au Clinton Laboratory (aujourd’hui Oak Ridge) pour développer une centrale nucléaire productrice d’électricité. Très vite, les américains cherchèrent à utiliser l’énergie nucléaire pour la propulsion navale. A cet effet, des réacteurs dédiés furent construits à terre. Il ne fallut qu’une dizaine d’année pour développer la technologie qui déboucha sur le lancement en 1954 du premier sous-marin nucléaire au monde, le NAUTILUS (nommé en hommage à Jules Verne).
Grâce à cette impulsion, le premier réacteur à eau pressurisée à fonctionner fut un prototype de réacteur embarqué, construit au début des années 1950 à Shippingport aux Etats-Unis. Il s’agissait à l’époque de construire un réacteur assez compact pour tenir dans la coque d’un sous-marin.
Les réacteurs à eau sous-pression producteurs d’électricité vinrent ensuite. Ils sont le résultat d’un transfert de technologie. Développés dans le cadre du programme Atoms for Peace du Président Eisenhower, ils sont les héritiers, augmentés en puissance, des prototypes de réacteurs de propulsion navale « posés à terre » .
Dans les années 50 et le début des années 60, l’impératif d’un réacteur compact imposait d’avoir recours à un combustible très enrichi. Jusqu’à l’avènement de l’usine de Pierrelatte en 1964, la France ne disposait pas d’un tel uranium, bien que les Etats-Unis en aient offert pour développer les prototypes de réacteurs à terre. Le redoutable, premier sous-marin nucléaire français fut lancé à Cherbourg en 1967 peu d’années après que la France ait disposé de son propre uranium enrichi.
Les sous-marins et porte-avions nucléaires ont rarement été engagés dans des opérations de combat et quand ils l’ont été c’était face à des adversaires sans vrais moyens de riposte : l’Argentine face à la Royal Navy durant la guerre des Malouines en 1982 ; l’Irak de Saddam Hussein lors de la seconde guerre du Golfe en 2003.
Après la chute de l’Union Soviétique, la puissante flotte soviétique – devenue russe – a traversé une dangereuse période de déshérence en raison de la décomposition de l’Etat qui a caractérisé la période Eltsine pendant les années 1990. Faute de moyens, certains vaisseaux étaient laissés quasiment sans entretien en mer de Barentz et à Vladisvostok. Symbole de cette déshérence, le sous-marin Koursk, fleuron de la flotte, sombre avec tout son équipage en raison semble-t-il de l’explosion intempestive de l’ergol propulseur d’un missile embarqué.
En 2008 , la composition des marines de guerre était la suivante : 79 américains à la mer (sous-marins et porte-avions) ; 72 russes (sous-marins, croiseurs et brises-glace) ; Angleterre 13 navires sous-marins ; France 10 (sous-marins et porte-avions); Chine 6 sous-marins.
Historique
• le 17 janvier 1955 : Première plongée à propulsion nucléaire du NAUTILUS ;
• 1960 : 4 sous-marins américains à la mer; 1 brise-glace russe ;
• 1964 : Divergence à Cadarache du PAT, prototype à Terre ;
• 1970 : 90 navires américains à la mer; 55 navires russes;
• 1971 : France , le REDOUTABLE à la mer ;
• 1975 : Le nombre de navires à propulsion nucléaire de l‘URSS dépasse celui des Etats-Unis ;
• 1980 : 125 navires américains à la mer; 150 navires russes ;
• 2000 : Naufrage du Koursk ;
• 2009 : Lancement du Arihant, premier sous-marin nucléaire de l’Inde.
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